L’accessibilité numérique : une obligation européenne
- Sophie Keymolen
- 25 juin
- 2 min de lecture
Le numérique est partout : il structure nos échanges, nos démarches administratives, notre manière d’apprendre, de travailler, de consommer.
Pourtant, une partie de la population reste encore en marge de ces évolutions, non pas par choix, mais par manque d’accessibilité, de clarté ou d’accompagnement.
Depuis le 23 septembre 2020, tous les sites internet des services publics belges doivent être accessibles à toutes et tous, conformément à la législation européenne. Cette exigence vise à garantir l’accès aux contenus numériques pour les 15 % de la population qui souffrent d’un handicap visuel, auditif, cognitif ou moteur mais aussi d’un déficit ou de troubles spécifiques du langage et/ou de l’apprentissage.
Néanmoins la nécessité de rendre accessibles tous les sites de services publics - du plus proche comme celui de sa commune au plus éloigné comme celui du SPF - offre des bénéfices qui vont bien au-delà de la seule question de l'accessibilité pour certain.e.s : un site clair, structuré, utilisable au clavier ou avec une synthèse vocale… C’est plus de confort pour tous les utilisateurs, à quelqu'âge que ce soit.
Aujourd’hui, cette obligation concerne essentiellement les sites des services publics. Mais demain ? Qu’est-ce qui nous empêche d’aller plus loin ? Dans un monde où l’essentiel de nos démarches individuelles et citoyennes (se soigner, voter, apprendre, travailler, prendre rendez-vous, discuter) passe par des plateformes numériques, l’accessibilité devrait être la norme partout.
Lors de mon précédent mandat, alors en charge des seniors et du social, j’ai pu constater combien l’exclusion numérique peut accentuer l’isolement et combien il peut être frustrant voire inconfortable de ne pas comprendre une interface ou de ne pas arriver à remplir un formulaire en ligne. Pourtant j’ai constaté combien la transmission, la pédagogie et l’écoute pouvaient redonner confiance et permettre d'acquérir plus aisément la connaissance.
C’est une manière de faire progresser chacun.e : en facilitant l’accès au monde numérique, on renforce les compétences de tou.te.s et on encourage l’autonomie.
Pour moi, l’accessibilité numérique est une question d’inclusion aussi bien que d’égalité.
Le numérique doit être là pour nous simplifier la vie.
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