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L'accès au logement - 3 questions à Sophie Keymolen

L'accès au logement en Brabant wallon, est un défi majeur en raison de la forte demande et des prix élevés de l'immobilier, en particulier dans les zones prisées. Rôle de la Province, projet NPoW, SDT, en tant que députée provinciale en charge du logement, j’ai répondu à trois questions sur le sujet dans la newsletter du point BW. Les voici :


1°/ Les prix des maisons et des appartements à acheter et à louer sont fous en Brabant wallon ! Quel rôle peut jouer la Province pour faciliter l’accès au logement ?

En effet, on peut lire régulièrement dans la presse que le Brabant wallon est une des provinces les plus chères de Belgique en matière de logements. Neufs des dix communes les plus chères de Wallonie sont d’ailleurs en Brabant wallon. Notre province est victime de son succès et cela rend l’accès au logement compliqué, particulièrement pour les jeunes et les familles monoparentales. A l’échelle de la Province, un de nos leviers est notre Agence de promotion immobilière (APIBW) qui développe des projets et met en vente des logements en dessous des prix du marché sous certaines conditions. Nous devons poursuivre ce travail, avec l’appui des communes pour augmenter le nombre de projets.

L’habitat léger est, selon moi, également une nouvelle perspective à saisir. Installer une yourte, une tiny house ou un habitat léger sur un terrain peut représenter une alternative d'habitat par choix, mais peut aussi être particulièrement intéressante quand la pression foncière est trop forte. Avec la Maison de l’Urbanisme, nous travaillons actuellement sur un référentiel pour guider/accompagner/aider les communes de notre territoire qui souhaitent développer des projets dans ce sens.

Enfin, je crois fermement au potentiel des NPoW (New Places of Working ou Nouveaux lieux de travail) en Brabant wallon. En développant, de nouveaux pôles d’activités économiques dans des zones plus rurales et plus éloignées, de nouveaux quartiers concentrés se créent et propose donc une nouvelle offre de logements.


2°/ Il y a justement un projet de NPoW du côté de Ramillies, le long de la Croix de Hesbaye…

Oui, en effet, c’est une zone en totale reconversion à l’Est du Brabant wallon, à proximité de la Gare de Ramillies, à la croisée de deux Ravels. L’idée est de créer « la ville à 20 minutes à vélo » d’où l’importance d’articuler ce genre de projet sur des axes de mobilité douce. A terme, ce lieu proposera des activités économiques, des zones d'habitat et des zones récréatives et de services.

Développer des activités économiques de ce côté permet de diminuer la dépendance en matière d’emploi vis-à-vis des territoires voisins. Par effet boule de neige, ces « New place of Working » répondent à l’enjeu démographique et à la pression foncière que connaît le Brabant wallon. Cela devient des nouveaux lieux de vie (« New place of Living »).

Ce type de projet vise aussi à diminuer la pression sur la mobilité déjà très dense en Brabant wallon.

La vision supra-communale du Brabant wallon vient donc en appui aux communes et répond aux objectifs régionaux que sont la lutte contre l’étalement urbain, l’utilisation rationnelle des territoires et des ressources, la gestion qualitative du cadre de vie et la maîtrise de la mobilité.


3°/ L’étalement urbain, on en parle beaucoup en ce moment avec le nouveau Schéma de Développement Territorial (SDT) de la Région wallonne. Verrons-nous dès lors dans les centres urbains du Brabant wallon de grands immeubles pour loger des habitants toujours plus nombreux ?

Ce nouveau schéma d’aménagement ambitionne d’offrir un meilleur cadre de vie aux Wallons, tout en répondant à la norme européenne « Zéro Artificialisation Nette des sols », également appelée « Stop béton » imposée d’ici 2050.

C’est aujourd’hui une nécessité de protéger notre nature et nos sols tout en continuant à assurer un cadre de vie agréable et en répondant aux enjeux climatiques comme à la transition environnementale.

En Brabant wallon, les taux de densification sont encore modérés. Je ne crois pas qu’on verra de sitôt des gratte-ciels pousser dans nos villages ! Il reste de la marge même si, à terme, trois quarts des nouveaux logements devront être construits dans ce qu’on appelle des « centralités ». Il est donc vraisemblable qu’à terme, on verra de moins en moins de villas de type quatre façades. Actuellement, c’est déjà le cas. On constate une évolution dans la manière de se loger dans notre province comme dans la manière de gérer l’urbanisme et l’habitat.

Les besoins des citoyens et des familles évolueront encore dans les années à venir, de même que les politiques urbanistiques des communes. Celles-ci auront d’ailleurs cinq ans pour adapter leurs réalités aux obligations wallonnes du SDT. Le Brabant wallon souhaite pouvoir les accompagner dans cette adaptation au niveau local.

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